Salut les amis,


Je vous retrouve pour l'article que je vous avais promis. Je parle de ce beau pays qu'est le cantal et ses chaleureux habitants !! 


Après Bort les orgues, grande ville de maroquinerie qui fabrique entre autre des sacs Hermès et Louis Vuitton, et connue pour son barrage, le plus grand de la Dordogne (le fleuve), je quitte la Corrèze, et le Limousin par la même pour entrer dans le cantal, l'Auvergne !!!


Whouah ces chemins entourés de pierres, ces ruisseaux, ces prairies toutes verdoyantes qui ressemblent à la comté du seigneur des anneaux et ces vaches Salers avec leurs grandes cornes, c'est de toute beauté !!




Et ce qui ne gâche rien au paysage ce sont ces gens ! Marie Claude et Jean Luc avec leur fils Florian sont mon 1er contact. Bière, dîner, douche, petit déjeuner ça commence bien !!


C'est en dépassant le pont de la Rhune et ses magnifiques gorges que je suis invité au pastis chez Marco et Cécile. C'était dimanche, finalement je reste aussi pour le déjeuner et je repars qu'à 18h30 bien que j'étais invité à dormir aussi, psychologiquement c'est important de ne pas trop rester sinon c'est toujours plus dur de repartir.

Ils étaient entre amis l'apéro a duré jusqu'à 16h30 puis on s'est mis à table. Au menu : pâté, saucisson de la maison ! Patates champignons saucisses de la maison ! Saint nectair Salers bleu, du pays !!! Aie aie aie aie aie j'ai mangé et bu pour la semaine !!


Merci encore à mes 8 compères du dimanche c'était un moment que je n'oublierais pas.



Le soir je galope le long des gorges de la rhune à travers un sentier qui existe plus ou moins. Enfin je ne me suis pas perdu. L'alcool m'avait un peu fait pousser des ailes, le temps était hyper orageux mais j'ai marché jusqu'à 21h avant de voir de la fumée sortir d'une maison isolée. J'ai dit c'est ma chance et effectivement je tombe sur ce bon jean François Benoit, il m'ouvre un abri, me propose un repas que je décline, je dors comme un pacha apparemment il y a eu un orage cette nuit là... 

Et le lendemain on prend un bon petit déjeuner avec sa maman de 97 ans. Je dis "mais c'est pas trop dur l'hiver ici" ah non non elle adore la neige ils sortent le fauteuil roulant avec pneus neige et arpentent les sentiers !! Jean François bossait dans le patrimoine, il me raconte le pays. Il insiste pour m'emmener à Riom es montagne ce que j'accepte avec plaisir pour prolonger un peu nos discussions et on prend un dernier café avant la route. Merci encore !! 



Je file dormir à la grangeoune près de Saint hypolite au pied du puy Mary chez les cousins qui ne sont pas là... 

Le lendemain (12 mai) je dois passer les monts du cantal. Je fais 1 km de marche et je suis trempé jusqu'au caleçon. Je trouve refuge à la font sainte dans un auvent. J'ai froid et la journée est pourrie de chez pourrie. 

Mais comme d'hab je ne suis jamais tout seul et grâce à l'appel de Florence ma cousine qui voit mon naufrage, je suis recueilli chez des amis à Apchon. Accueilli comme un roi je peux me laver, faire une lessive, faire tout sécher et repartir le lendemain tout guilleret ! J'ai passé un très bon moment chez Sophie et François, qui m'a déposé au col de serre où j'ai pu traverser les Monts du Cantal jusqu'au Col de Prat de Bouc en une journée. 


Ça c'était du costaud !! Je pars à 7h. Puy Mary impeccable il fait beau et à part que j'ai le vertige tout va bien. Le paysage est spectaculaire. Mais déjà il y a des grosses plaques de neige qui me font faire demi tour plusieurs fois. 



J'arrive au super lioran, la station de ski vers 14h j'ai toujours pas déjeuné. Je dois absolument traverser le plomb du cantal avant la nuit et le mauvais temps. Le week-end de l'ascension est annoncé pourris. 

Je croise 2 couples d'une soixantaine d'années en voiture de sport, épaté par mon trajet ils me proposent de partager le déjeuner avec eux. Ah c'était pas de refus, au menu cantal Saint nectair et bonne charcu du pays !!! En discutant on se rend compte que l'une des femmes est la cousine d'une tante que je connais très bien. Le monde est petit... 


Après je prends le café avec un gars qui traverse la France pour rejoindre sa copine pile à l'inverse de moi. Marseille/Normandie. Il fait ça en camping car sur un mois et s'arrête randonner dans les lieux sympas. Il vient d'avoir 50 ans et s'offre une parenthèse de vie bien chouette. 


15h j'attaque la montée du plomb par le rocher de je sais plus quoi. Je perds plusieurs fois la trace du GR, certaines plaques de neige que je traverse me donne froid dans le dos mais je prends jamais de gros risques. Je ne croise pas un randonneur de toute la traversée. Là haut je me sens très seul et le mauvais temps commence à venir. Je m'empresse de redescendre en me chantant que je ne suis pas fait pour la montagne, je suis bien mieux sur le plancher des vaches !! Ou alors je referais ça avec quelqu'un qui s'y connaît. 


J'arrive à prat de bouc (1300m d'altitude), on m'indique un buron où dormir à 1km. Niquel je suis à l'abri. C'est rustique mais je peux faire un feu à l'intérieur. J'ai l'impression d'être un berger d'antan, sans les vaches car elles ne sont pas encore montées aux estives. Et oui le 15 mai c'est encore l'hiver là haut. Ah si j'avais su... Ben j'aurais fait exactement pareil parce que ça fait des souvenirs !!! :) 

35 km j'ai fait ce jour là. J'ai des douleurs que je n'avais pas encore eu. Mais les tendinites c'est une affaire classée. Je continue de faire hyper gaffe quand même. 


Le matin tout est blanc, il a neigé. Je ne regrette pas ma tente !! La nuit a été humide mais j'ai pas eu trop trop froid. 

Je descends 10 km de montagnette sans arbres que des immenses estives à perte de vue. Un paysage que je n'avais encore jamais vu. Il y a beaucoup de vent, je subis mais plus je descends plus le temps est clément. 


Arrivé à Lescure, une dame qui sort de la messe de l'ascension me propose de me descendre à poulhac, c'est parfait mon GR démarre de la bas. Je suis dans le pays de Saint flour sur l'immense plateau de la planèze. Ici, dans le sud cantal, toujours pas une culture. Tous les prés sont verdoyants et des troupeaux de Montbéliardes, salers et Aubrac pâturent. C'est magnifique !! 


Je dors à Tragenac chez Cathy et Thierry, dans une grange où la moitié s'est effondrée et l'autre moitié sent le fumier ancien. Mais j'ai une belle vue et je suis à l'abri, pour moi c'est le grand luxe !! Le lendemain on m'attend avec café croissants et une bonne douche. Cathy regrette de ne pas m'avoir laissé entrer dans la maison. Je crois que j'ai un ticket pour revenir dormir une prochaine fois !!! 😊 C'était un plaisir de partager ce moment avec eux. 


Hier j'ai passé une partie de ma matinée à Neuveglise sur Truyère où on trouve de tout, j'en ai profité pour prendre un petit café au bistrot et j'ai gagné un déjeuner au chaud par des gens du village. Il fallait quand même que je parte, finalement je prends une bonne bière et tous leurs conseils avant de m'envoler vers la suite. 


Après tous ces bons moments et ces chouettes rencontres, hier c'était plus difficile. J'ai essuyé 3 refus pour dormir. Ça ne m'est jamais arrivé depuis le début du voyage. Finalement j'ai trouvé où planter ma tente mais c'était pas évident... Ce matin il pleut c'est pas motivant...

Mais je suis quand même content car Margot est la première pote à me rejoindre tout à l'heure, ça fait plaisir !!


À plus les amis, je vais bientôt quitter le cantal pour la Lozère, le physique est bon le moral aussi, l'aventure continue et j'ai hâte de découvrir la suite en espérant du beau temps !!!!! :)